Plaforme d’échange

L’aéroport de Bergerac décroche son accréditation ACA niveau 2

L’aéroport Bergerac Dordogne Périgord a obtenu l’accréditation ACA (Airport Carbon Accreditation) niveau 2 de l’ACI (Airports Council International), seul programme à dimension internationale de réduction des émissions de gaz à effet de serre spécifique aux aéroports.

Engagé dans le programme EASEE, l’aéroport confirme ainsi son engagement durable dans la lutte contre le changement climatique.
L’aéroport Bergerac Dordogne Périgord est engagé depuis 2020 dans le programme ACA, Airport Carbon Accreditation, programme international et volontaire de réduction des émissions de gaz à effet de serre des aéroports. Cette certification marque une nouvelle étape dans l’engagement à long terme de la plateforme en matière de responsabilité environnementale.

Le niveau 2 du programme ACA, intitulé « Réduction », requiert l’élaboration d’un plan de management du carbone, assorti d’un objectif de réduction des émissions. L’aéroport doit démontrer qu’il a réduit ses émissions de carbone des scopes 1 et 2, c’est-à-dire les émissions qui sont sous le contrôle direct de l’aéroport.
Ce nouveau niveau de certification est une reconnaissance de la pertinence de la politique environnementale de l’Aéroport. Il continue désormais ses efforts dans le but d’obtenir le niveau 3 (« Optimisation »), qui nécessite d’élargir le champ d’action pour inclure les partenaires de l’aéroport dans l’effort de réduction des émissions de carbone.

« Obtenir l’accréditation ACA 2 est une reconnaissance des efforts déployés par l’aéroport afin de réduire son empreinte carbone. C’est un travail collectif, qui a nécessité l’implication de l’ensemble des équipes de l’Aéroport. », déclare Gwenvaël Ronsin-Hardy, le directeur de l’Aéroport Bergerac Dordogne Périgord.

L’aéroport Marseille Provence vise le Net Zéro Carbone à l’horizon 2030.

Romain Wino, Chef de département RSE de l’aéroport Marseille Provence témoigne de l’engagement de la plateforme aéroportuaire dans la réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) qui vise le Net Zero Carbone à l’horizon 2030. La plateforme est déjà accréditée au niveau ACA 3, niveau Optimisation, dans la démarche internationale ACA (Airport Carbon Accreditation).

Le Net Zero Carbone pour les aéroports

L’aéroport de Marseille a décidé de d’intégrer le dispositif Airport carbon accreditation en 2014, mû par la conviction qu’il fallait adresser la question des réductions des émissions de gaz à effet de serre le plus tôt possible. 

Pour obtenir cette accréditation, de nombreuses actions ont déjà été mises en place, dont par exemple le déploiement de prises 400Hz sur tous les postes avions au contact dans le terminal 1 et 2. Dans les nouveaux projets prévus, Romain Wino cite notamment la signature de contrats d’énergie verte garantie d’origine.

Romain Wino explique pourquoi l’Aéroport Marseille Provence a choisi de viser l‘objectif du Net Zéro Carbone, soit la réduction de 90% des émissions de gaz à effet de serre par rapport à une année de référence et la compensation des émissions résiduelles: « Avant la crise, la compensation était quelque chose d’assez naturelle et aujourd’hui, au regard de l’enjeu environnemental auquel le transport aérien doit faire face la compensation peut presque paraître suspecte ou alors pourrait même être considérée comme un aveu d’impuissance. Donc finalement, il nous apparaît aujourd’hui plutôt cohérent de réduire nos émissions absolues plutôt que d’atteindre la neutralité. »

Amélioration de la desserte en transport en commun de l’aéroport

Une des actions entreprises par l’aéroport Marseille Provence a été l’amélioration de la desserte en commun.

Romain Wino détaille dans son interview le rôle tenu par le gestionnaire de l’aéroport dans la sensibilisation des collectivités territoriales à cet enjeu. Il précise également les atouts économiques liés au développement des transports en commun pour desservir l’aéroport, notamment pour les lignes low cost et la réduction collective des émissions de CO2.

Mise en place d'une centrale de production thermo-frigorifique

Elément clé de la stratégie Net Zéro Carbone et dans le cadre de l’optimisation de l’axe “source stationnaire”, Marion Pires, Chargée de mission au sein du département RSE de l’Aéroport Marseille Provence, présente la nouvelle centrale de production thermo frigorifique, inaugurée en novembre 2021. 

Equipée de technologies de dernière génération, cette nouvelle centrale permet de réduire significativement les consommations énergétiques de l’aéroport Marseille Provence. Les nouveaux groupes de production de froid consomment environ 11% de moins d’électricité et la chaleur fatale issue de la production de froid est récupérée pour les besoins de chauffage des bâtiments de l’aéroport, ce qui permet de réduire environ de moitié le recours aux chaudières gaz. 

Avec la géothermie et la production d’électricité à partir de panneaux photovoltaïques, cette chaudière nouvelle génération s’intègre dans un projet d’éco-système énergétique ambitieux qui permettra à l’aéroport Marseille Provence de réduire significativement son impact énergétique tout en réduisant le montant de sa facture d’énergie.

Le programme EASEE, par un accompagnement technique et financier,  facilite l’intégration dans le dispositif ACA des plateformes aéroportuaires françaises (hors COM), notamment des petites et moyennes structures. Il les aide à passer les niveaux d’accréditation, depuis l’inscription jusqu’à l’obtention du niveau 3.

Le programme EASEE est porté par l’UAF (Union des Aéroports Français) et Eco CO2 et bénéficie du soutien du ministère de la Transition écologique et solidaire. Il est financé par EDF et Gazel Energie Solutions dans le cadre du dispositif des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE).

Le Groupe Aéroports de la Côte d’Azur témoigne sur sa transition énergétique

Aéroport Nice Côte d'Azur

Isabelle Vandrot, Chef du département développement durable et environnement du Groupe Aéroports de la Côte d’Azur témoigne sur les clés de la transition énergétique pour un aéroport. Les 3 plateformes de la Côte d’Azur sont engagées dans la démarche ACA (Airport Carbon Accreditation) et viennent d’être certifiées ACA 4+ qui est le niveau le plus élevé de l’Airport Carbon Accreditation.

 

Dans une interview Isabelle Vandrot présente quelques actions réalisées telles que le relamping, action de réduction de consommation d’énergie qu’elle conseille à tous les aéroports, quelle que soit leur taille.

Elle transmet également son expérience sur la sensibilisation au changement de comportement, indispensable pour l’acceptation des actions à mettre en place. “Les principales difficultés opérationnelles que nous avons rencontrées c’est l’acceptation en fait de la réalité de changer certaines technologies” témoigne-t-elle.  Mais si l’aéroport est confronté à des réticences sur les modifications de comportement et d’habitude, il a toujours trouvé les réponses.

Et c’est gagné quand les collaborateurs reconnaissent que toutes les actions comptent. “Il n’y a pas que des grandes avancées. On se rend compte que tous les petits gestes nous font avancer et nous permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES)” déclare Isabelle Vandrot.

L’innovation et l’ouverture à de nouvelles technologies est un aspect important de la stratégie du groupe Aéroports de la Côte d’Azur.

Charlotte  Pruvot, Chargée Air, Climat et Energie, présente dans une deuxième interview, l’installation de boîtiers à hydrogène ANTISMOG sur l’aéroport du golf de Saint-Tropez . 

Il s’agit de boîtiers qu’on installe à proximité du moteur directement reliés au système d’injection et qui permettent d’introduire une petite quantité d’hydrogène dans le mélange air-carburant. Cela améliore nettement la combustion. Cette solution permet de réduire significativement les émissions de polluants atmosphériques lorsque l’électrification n’est pas possible ou trop chère.

Isabelle Vandrot et Charlotte Pruvot conseillent à tous de s’engager avec confiance dans la transition énergétique de leur plateforme. La confiance, la sensibilisation au changement de comportement et la recherche de solutions innovantes semblent être le trio gagnant du Groupe Aéroports de la Côte d’Azur.

Isabelle Vandrot conclut par “La transition énergétique, allez-y avec la confiance. Vous ne pouvez rien perdre. Ca va vous faire gagner en crédibilité, parce qu’on est dans un univers où actuellement le monde de l’aérien et des aéroports sont très chahutés, donc on a vraiment besoin de se réancrer par rapport à cette crise du changement climatique.”

Le programme EASEE vu par l’aéroport Montpellier Méditerranée

Dans le N°96 du magazine Aéroport Lemag, Emmanuel Brehmer, président du directoire de l’Aéroport Montpellier Méditerranée est interviewé par David Cannard. Il présente la stratégie environnementale de l’aéroport Montpellier Méditerranée ainsi que les actions déjà mises en oeuvre au sein de la plateforme. Au cours de cet échange, Emmanuel Brehmer évoque le soutien reçu par le programme EASEE afin d’évoluer dans la démarche internationale ACA (Airport Carbon Accreditation).

Un engagement dans le dispositif international ACA

Les problématiques de pollution atmosphérique et de réchauffement climatique représentent un enjeu majeur clairement affiché dans la stratégie environnementale de la plateforme de Montpellier. Cela a conduit les équipes à mettre en place des actions pour réduire les émissions de CO2 et ainsi obtenir le niveau ACA 2 en août 2021.

Un aéroport à "Energie Positive"

Parmi ces actions, Emmanuel Brehmer cite la grande centrale à panneaux photovoltaïques construite en 2015  sur les ombrières des parkings. Cette centrale permet de produire une fois et demi plus d’énergie que ne consomme l’aéroport. Mais l’engagement de Emmanuel Brehmer ne s’arrête pas là. Il vise maintenant à :

      • réduire de 50 % les émissions propres à l’aéroport d’ici à 2026;
      • obtenir le niveau 3 de l’ACA pour 2022 et 3 + d’ici 2026;
      • parvenir à la neutralité carbone d’ici à 2050.

L'accompagnement d'EASEE : Des outils de calcul des émissions de GES et le financement

Emmanuel Brehmer reconnait le rôle important du programme EASEE pour aider les aéroports dans leur démarche de réduction des émissions de CO2.

“Le dispositif EASEE nous fournit un outil efficace pour l’identification des sources d’émissions et la collecte des données nécessaires au calcul des émissions en gaz à effet de serre sur la plateforme. Il permet d’intégrer toutes les émissions liées à l’activité aérienne, les déplacements de surface, etc. Il intègre aussi un calculateur permettant d’estimer les gains de carbone liés à nos actions et projets à venir. Grâce au financement proposé par le programme, nous avons pu nous faire accompagner par des experts du domaine de l’environnement  pour établir notre bilan carbone et déterminer les actions d’améliorations à l’échelle de l’aéroport.”

La valorisation des aéroports engagés pour la réduction des émissions de GES

“EASEE c’est aussi un support commun à de nombreux aéroports français pour assurer la progression dans la démarche ACA. EASEE assure un service de communication à l’échelle du pays pour valoriser notre engagement ACA et dans son ensemble, la démarche et l’investissement des aéroports vers la neutralité carbone” conclut le président du directoire de l’Aéroport Montpellier Méditerranée.

L’aéroport La Rochelle – Ile de Ré témoigne sur son engagement dans EASEE

L’aéroport La Rochelle – Il de Ré s’est engagé dans le programme dès juillet 2020. Déjà accrédité ACA 1 en 2019, il vise l’obtention du niveau 2 en 2022 et du niveau 3 en 2023. Claire Dousset, Responsable Communication, Qualité, Services et Développement Durable, témoigne sur son expérience de la méthodologie ACA et des outils EASEE ainsi que sur les actions identifiées pour l’optimisation énergétique de l’aéroport.

Après une première accréditation ACA1 en 2015 et son renouvellement en 2016, l’Aéroport de La Rochelle-Ile de Ré était sorti du programme ACA, faute de ressources humaines et financières. Avec le programme EASEE, et les financements accordés, l’aéroport a trouvé un formidable levier non seulement financier mais également un soutien pour s’approprier la méthodologie et atteindre rapidement le niveau ACA2.

Claire Dousset, Responsable Communication, Qualité, Services et Développement Durable, partage son expérience et explique ce qu’elle a mis en place au sein de l’aéroport. Elle souligne notamment que l’on peut gérer ce projet sans être expert du développement durable, ce qui est son cas, aux vues de la diversité de ses fonctions.

Pour l’aéroport La Rochelle – Ile de Ré, elle a identifié 3 sources d’émissions : l’électricité, la consommation des véhicules, une chaudière au fioul. Ceci l’a rassuré par rapport à ce qu’elle avait imaginé au préalable et a simplifié la remontée des données pour calculer le bilan carbone.

Du fait de son expérience, Claire Dousset transmet également quelques conseils aux gestionnaires d’aéroport qui souhaitent se lancer dans la démarche de réduction de leur impact énergétique, tout en soulignant « C’est le bon moment pour se lancer dans la démarche ACA » !

Découvrez le témoignage de Claire Dousset.

Plus d’informations sur l’aéroport La Rochelle – Ile de Ré.

L’Aéroport de La Rochelle-Ile de Ré et l’Aéroport de Rochefort – Charente-Maritime sont regroupés, depuis le 1er janvier 2019, au sein du Syndicat Mixte des Aéroports de La Rochelle – Ile de Ré et Rochefort – Charente-Maritime. Le Syndicat Mixte est composé de six collectivités : le Département de Charente-Maritime, la Communauté d’Agglomération de La Rochelle, la Région Nouvelle-Aquitaine, la Communauté de Communes de l’Ile de Ré, la Chambre de Commerce et d’Industrie de La Rochelle et la Communauté d’Agglomération de Rochefort-Océan.

En l’espace de 15 ans, l’Aéroport de La Rochelle-Ile de Ré est passé d’1 ligne avec Paris à 6 compagnies, opérant 17 lignes aériennes en 2019, dont 12 à l’international. En 2019, l’aéroport de La Rochelle – Ile de Ré a accueilli 233 001 passagers.